Rodrigo Azocar Duarte (2023) La trayectoiria del Salar de Atacama como laboratorio de la extracción de Litio en Sudamérica: la relación entre comunidades, minería y medioambiente (1960-2023). Sous la direction de Alejandro Garcés, Nicolas Richard et Franck Poupeau, en cotutelle internationale Universidad Católica del Norte et Université Sorbonne Nouvelle. Soutenue le 10 décembre 2023.

La trajectoire du Salar d’Atacama comme laboratoire de l’extraction du lithium en Amérique du Sud : la relation entre les communautés, l’exploitation minière et l’environnement (1960-2023) 

Thèse en cotutelle internationale préparée sous la direction de Alejandro GARCÉS, Nicolas RICHARD et Franck POUPEAU

Soutenue le 10 décembre 2023 à l’Instituto de Investigaciones Arqueológicas y Museo, Universidad Católica del Norte, San Pedro de Atacama.

Devant le jury :

Mme. Marina WEINBERG, Instituto de Arqueología y Antropología Universidad Católica del Norte. 

M. Máximo BADARÓ, Escuela Interdisciplinaria de Altos Estudios Sociales, Universidad Nacional de San Martín. 

M. Claude LE GOUILL, Institut de Recherche pour le Développement (IRD). 

M. Alejandro GARCÉS, Instituto de Arqueología y Antropología Universidad Católica del Norte.

M. Nicolas RICHARD, Chargé de Recherche CNRS, Institut Français d´Études Andines (IFEA). 

M. Franck POUPEAU, Directeur de Recherche CNRS, CREDA, Université Sorbonne Nouvelle. 

Résumé:

L’obtention de lithium par l’exploitation des saumures du Salar d’Atacama est la première en Amérique du Sud et constitue donc un laboratoire pour de futures opérations dans les pays voisins. Son installation s’est déroulée entre les années 1980 et 1990, et a été planifiée pendant la dictature militaire au Chili (1973-1990). La reconnaissance indigène des populations locales, ainsi que la présence d’autres types d’extractivisme, sont des éléments clés pour comprendre les relations interethniques actuelles autour du conflit sur les ressources naturelles dans cette zone. Cette recherche vise à montrer la trajectoire du lithium dans le Salar d’Atacama entre 1960 et 2023, en analysant comment les formes successives de gouvernance sociale, ethnique et environnementale ont façonné le paysage social contemporain. Pour ce faire, nous utilisons une méthodologie qualitative avec une approche ethnographique. Le lithium dans le Salar d’Atacama n’est pas seulement une question économique, sociale et politique, mais aussi ethnique et environnementale. Il s’agit actuellement d’un minerai essentiel pour la fabrication de batteries qui contribuent à la transition vers une énergie propre. Cependant, il continue d’être extrait par le biais d’un processus de production archaïque. Par conséquent, nous concluons que la décarbonisation planétaire passe par l’évaporation de millions de litres d’eau dans des zones désertiques habitées par des communautés indigènes pour la consommation de technologies neutres en carbone dans le Nord global, reproduisant d’anciennes structures colonialistes, mais désormais ancrées dans l’idée du capitalisme ou de l’extractivisme vert. 

Mots clés : lithium, peuple Atacameño, extractivisme vert, décarbonisation, transition énergétique, réchauffement climatique, électromobilité, Salar de Atacama, Chili, ethnographie, anthropologie. 

Abstract:

The production of lithium through the exploitation of brines in the Salar de Atacama is the first in South America and is therefore a laboratory for future operations in neighbouring countries. Its installation took place between the 1980s and 1990s and was planned during the Civil Military Dictatorship in Chile (1973-1990). The indigenous recognition of local populations, as well as the presence of other types of extractivism, are key to understanding the current inter-ethnic relations surrounding the dispute over natural resources in this area. This research aims to show the trajectory of lithium in the Salar de Atacama between 1960 and 2023, analysing how successive forms of social, ethnic and environmental governance have shaped the contemporary social landscape. To do so, we use a qualitative methodology with an ethnographic approach. Lithium in the Salar de Atacama is not only an economic, social and political problem, but also an ethnic and environmental one. It is currently an essential mineral for the manufacture of batteries that contribute to the transition towards clean energy. However, it continues to be extracted through an outdated production process. Therefore, we conclude that planetary decarbonization is faced by evaporating millions of litres of water from desert areas inhabited by indigenous communities for the consumption of carbon-neutral technologies in the Global North, replicating old colonialist structures, but now anchored to the idea of capitalism or green extractivism.
 

Keywords: lithium, Atacameño people, green extractivism, decarbonization, energy transition, global warming, electromobility, Salar de Atacama, Chile, ethnography, anthropology. 

Resumen 

La obtención de litio mediante la explotación de salmueras en el Salar de Atacama es la primera a nivel sudamericano, por tanto, se constituye como un laboratorio para las futuras operaciones en los países vecinos. Su instalación ocurre entre las décadas de 1980 y 1990, y es planificada durante la Dictadura Cívico Militar en Chile (1973-1990). El reconocimiento indígena de las poblaciones locales, así como la presencia de otros tipos de extractivismos, son claves para comprender las actuales relaciones interétnicas en torno a la disputa de los recursos naturales en esta zona. Esta investigación tiene por objetivo mostrar la trayectoria del litio en el Salar de Atacama entre 1960 y 2023, analizando cómo las sucesivas formas de gobernanza social, étnica y ambiental han ido modelando el paisaje social contemporáneo. Para ello utilizamos una metodología cualitativa con enfoque etnográfico. El litio en el Salar de Atacama no es sólo una problemática económica, social y política, sino también étnica y ambiental. Actualmente es un mineral esencial para la fabricación de baterías que contribuyan a la transición hacia energías limpias. Sin embargo, continúa extrayéndose mediante un anquilosado proceso productivo. Por ello, concluimos que la descarbonización planetaria se enfrenta mediante la evaporación de millones de litros de agua desde zonas desérticas habitadas por comunidades indígenas para el consumo de tecnologías carbono neutrales en el Norte Global, replicando viejas estructuras colonialistas, pero ahora ancladas a la idea de capitalismo o extractivismo verde. 

Palabras claves: litio, pueblo Atacameño, extractivismo verde, descarbonización, transición energética, calentamiento global, electromovilidad, Salar de Atacama, Chile, etnografía, antropología. 

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